La RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) est indissociable du développement durable (DD). En effet, Il s’agit de l’implication d’une entreprise ou organisation (privée, publique…) dans le Développement Durable. Globalement, c’est positionner l’entreprise dans une croissance qui respecte un équilibre entre performance économique, performance sociale ou sociétale et performance environnementale.
La RSE permet également à l’entreprise de répondre de ses responsabilités auprès de ses parties intéressées et par là même aux enjeux et attentes de la société : responsabilités économiques, juridiques/réglementaires, éthiques et philanthropiques.
Le Développement Durable est une notion qui s’est développé après-guerre (année 50/60) et a pris de l’ampleur depuis les années 80. Depuis des normes ou référentiels sont venus cadrer les approches et parmi les plus notoires : le Pacte Mondial (Global compact) porté par l’ONU et lancé en 2000, le GRI(Global reporting Initiative) également porté par l’ONU qui a été lancé il y a 20 ans et est dans sa 4e version depuis 2013, l’ISO 26000 première norme internationale sur la RSE lancée en 2010 et qui fait suite au SD 21000 porté par la France.
La RSE est également portée par de la réglementation, en France avec la loi Nouvelle Régulation Economique (dite NRE) et plus récemment l’article 225 du Grenelle 2 de l’environnement qui obligent certaines entreprises à publier leurs données extra financières.
La RSE est donc une démarche stratégique dont l’objectif est le développement équilibré et durable de l’entreprise, et qui s’inscrit dans une maîtrise globale des risques face aux enjeux à échelle multiple auxquels l’entreprise doit faire face.
Et concrètement ?
Les choix stratégiques associés à la RSE sont souvent complexes et relèvent de multiples facteurs mettant en jeu image, profit, santé, environnement.
Voici deux exemples récents de situation mettant en jeu la RSE :
La marque Apple a refusé de créer un logiciel capable de déverrouiller l’iphone d’une des auteurs de l’attentat de San Bernardino, comme l’exigeait le FBI. En effet, la marque à la pomme a considéré qu’il s’agirait d’une atteinte aux libertés civiles de ses clients. Le groupe ne perd toutefois pas de vue ses intérêts dans le marché du chiffrement ; un secteur qui devrait peser près d’un milliard de dollars d’ici 2020 !
Après les révélations de tricherie sur les contrôles anti-pollution de ses voitures en Septembre 2015, la marque allemande Volkswagen s’est trouvée dans la tourmente. Mais pas seulement. Le Volkswagate secoue régulièrement l’industrie automobile. En France, Renault et Peugeot ont été montrés du doigt, en attendant le résultat des 50 premiers tests de pollution de la commission Royal. Les deux constructeurs automobiles n’avaient pas souhaité répondre à deux ONG britanniques sur le respect des normes d’émissions !