La Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) est devenue un véritable levier stratégique pour les organisations, quelle que soit leur taille ou leur secteur d’activité. Il est aujourd’hui impossible pour elles d’y échapper : réglementations, attentes des clients ou des collaborateurs, enjeux sociaux… les organisations doivent prouver qu’elles agissent de manière responsable. Mais concrètement, qu’est-ce que la RSE ?
Ce contenu est issu de l’un de nos webinaires, disponible juste ici :

Pourquoi parle-t-on autant de RSE aujourd’hui ?
La pression réglementaire
Ces dernières années, de nombreuses nouvelles réglementations ont fait leur apparition, dont la plus récente : la directive européenne CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) sur le rapport de durabilité. Il s’agit évidemment d’un exemple parmi d’autres, mais cela pousse les entreprises à se conformer à certaines normes ou réglementations.
Les attentes sociétales
Que ce soit en BtoB ou en BtoC, les clients, les collaborateurs et les investisseurs sont de plus en plus exigeants. Ils souhaitent des engagements forts de la part des entreprises, et attendent d’elles qu’elles assument leur responsabilité sociétale en améliorant leurs pratiques.
Côté RH, ces services constatent que les candidats posent de plus en plus de questions sur l’engagement des organisations. Certains vont même jusqu’à refuser un poste si l’organisation ne répond pas à leurs attentes en matière de RSE.
Il y a aussi une forte attente du côté des investisseurs, qui intègrent désormais la durabilité dans leurs critères de décision. Au-delà de la performance financière, ils analysent également la performance globale des indicateurs extra-financiers pour évaluer la maturité des organisations en termes de responsabilité sociétale.
Monde en polycrise (climat, inégalités, ressources…)
Nous avons toujours connu des crises, mais aujourd’hui, elles s’accumulent et se diversifient, rendant leur gestion de plus en plus complexe pour une entreprise. Dans ce contexte, la RSE devient un véritable levier stratégique pour les rendre plus résilientes et gagner en pérennité.
Qu’est-ce que la RSE ?
La RSE est souvent associée au développement durable. Bien qu’il y ait un lien entre ces deux concepts, ils restent différents.
Le développement durable repose sur le triptyque suivant : environnement, économie et social. La RSE quant à elle, contribue entre autres aux objectifs de développement durable.
Une définition clé est celle de l’ISO 26 000, une norme non certifiante qui donne les lignes directrices de la responsabilité sociétale. Selon cette norme, la RSE est “la responsabilité d’une organisation vis-à-vis des impacts de ses décisions et activités sur la société et sur l’environnement.”. Elle repose sur sept principes, dont l’éthique, la transparence, le respect des droits humains, la prise en considération de l’intérêt des parties prenantes ou encore le principe de légalité (conformité aux lois).
Enfin, la RSE, c’est aussi “la responsabilité des entreprises vis-à-vis du bien commun et vis-à-vis du vivant (humains et non humains), maintenant et pour les générations futures”.
4 idées reçues sur la RSE
1) “La RSE, c’est réservée aux grandes entreprises”
Les TPE, PME et organisations publiques sont concernées. Lors de notre webinaire, Morgane Jacquet, consultante et formatrice en RSE & QSE, a illustré ce point avec deux exemples de PME de 24 et 55 personnes qu’elle accompagne.
Leurs clients sont des grandes entreprises et leur imposent un niveau de maturité minimum en RSE pour pouvoir répondre aux appels d’offres. Ainsi, même si elles n’avaient pas prévu de s’engager dans cette démarche, elles doivent structurer leur approche, pouvoir expliquer ce qu’elles font, voire la faire évaluer par un tiers indépendant.
Cette preuve peut passer par un label, une évaluation indépendante comme EcoVadis ou d’autres référentiels connus. L’objectif est de démontrer leur engagement et leur conformité aux attentes du marché.
La RSE, tout comme pour les systèmes QSE, doit être adaptée à la taille et aux spécificités de chaque organisation. Une TPE de 10 personnes n’aura pas le même niveau de documentation qu’un grand groupe par exemple. L’essentiel est de donner du sens à la démarche RSE, de mettre en place des actions pertinentes dans une logique d’amélioration continue.
Pour vous aider à structurer votre démarche, vous pouvez notamment vous appuyer sur des outils adaptés. Avec PYX4 Improver par exemple, identifiez vos axes d’amélioration, faites participer vos collaborateurs et implémentez une vraie démarche d’amélioration continue :
2) “La RSE c’est coûteux”
Oui… et non. Il est vrai qu’il va falloir très souvent investir dans un certain nombre d’améliorations :
- conditions de travail
- réduction des impacts environnementaux
- production d’impact positif
- éthique des affaires
- formation des collaborateurs pour éviter des pratiques de corruption
- achats responsables sur la chaîne de valeur
- droits humains…
Mais plutôt que de parler de “coût”, il vaut mieux parler d’investissements, car la RSE va générer des bénéfices à long terme sur tout un tas d‘indicateurs de performance globale.
On a cependant des éléments plus difficiles à mesurer, comme la baisse du turnover ou de l’absentéisme grâce à de meilleures conditions de travail pour les collaborateurs. Le retour sur investissement (ROI) est donc parfois indirect, mais il est bien là.
3) “La RSE, c’est juste une histoire d’écologie”
Non, si l’environnement est un pilier central, la RSE couvre bien d’autres enjeux. Elle repose sur sept questions centrales définies par l’ISO 26 000 évoqué plus haut.
L’environnement n’est donc qu’un élément parmi d’autres dans une démarche RSE.
Cela dit, il devient un enjeu stratégique pour une entreprise, car nos ressources sont limitées. Par exemple, une organisation qui repose sur l’exploitation du cuivre doit anticiper que cette ressource puisse se faire rare, entraînant une hausse des coûts et des risques d’approvisionnement. Impossible donc aujourd’hui de faire comme si l’environnement n’était pas un sujet central.
On peut alors parler de RSE 2.0 qui est une RSE dite à visée régénérative. C’est-à-dire qu’on ne va plus se limiter à réduire les impacts négatifs, mais aussi à créer des impacts positifs en faisant en sorte de régénérer le vivant, humain ou non humain.
4) « La RSE, c’est juste de la communication »
La RSE n’est évidemment pas qu’une question de communication, mais celle-ci tient cependant une place prépondérante pour deux raisons clés :
- la redevabilité : une entreprise doit rendre des comptes sur les impacts de ses activités et de ses décisions. Cela implique de communiquer envers ses parties prenantes ou ses parties intéressées, et, si nécessaire, de corriger ou réparer ses effets négatifs.
- la transparence : communiquer, c’est aussi fournir des informations complètes et non trompeuses aux différentes parties prenantes pour justement remplir son principe de redevabilité en toute transparence. Une organisation doit donc évoquer ce qui va bien, ce qui va moins bien et ce qui ne fonctionne pas.
Cette communication est bien encadrée par la loi pour éviter toute forme de greenwashing. La réglementation impose des règles claires, pour que le client ou consommateur ne soit pas trompé.
Cependant, au-delà de la communication, la RSE ce n’est pas juste “en parler”, mais avant tout agir et mettre en place une vraie stratégie. Sans actions concrètes, la communication n’a aucune valeur et ne peut pas être qualifiée de responsable. Il est donc important de faire plus que de respecter la réglementation.
👉 Pourquoi mettre en place une démarche RSE ? Quels impacts pour les organisations ?
Il devient évident que la démarche RSE est désormais essentielle pour toute entreprise. Au-delà des coûts initiaux et des idées reçues, il s’agit d’un investissement long terme, générant de nombreux bénéfices internes et externes.
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Contenu co-réalisé avec Morgane Jacquet, consultante et formatrice RSE & QSE pour Blumei.
Image à la Une : Henri Lajarrige – Unsplash