La démarche RSE est un enjeu majeur pour les organisations. Pour 42 %* des professionnels de la Qualité, c’est même le sujet qui va prendre le plus d’ampleur dans les années à venir. La question n’est donc plus de savoir s’il faut adopter une démarche RSE, mais pourquoi le faire ? Pourquoi les fonctions Qualité doivent s’y intéresser ? Quels sont les impacts sur la performance des organisations ? Toutes les réponses juste ici.
*Résultat issu du Baromètre de la Performance des Organisations 2024
Cet article est issu de l’un nos webinaires, dont le replay est disponible juste ici :

Pourquoi mettre en place une démarche RSE ?
Assurer la pérennité de son organisation
Ignorer la responsabilité de son entreprise aujourd’hui peut avoir des conséquences dans 5, 10 ou 15 ans. Même en se concentrant uniquement sur la performance de son organisation, il est impossible de négliger l’impact de ses actions sur le reste de l’écosystème. Mettre en place une démarche RSE c’est assurer à son organisation une certaine pérennité.
Améliorer l’efficacité opérationnelle
Lorsqu’une entreprise cherche à réduire sa consommation d’énergie ou de ressources, cela engendre un impact positif à la fois sur son organisation et aussi sur l’environnement. En cherchant à éviter de produire des déchets, en donnant du sens aux tâches, en travaillant au bien-être des collaborateurs, elle gagne donc en efficacité opérationnelle.
Innover et se différencier
Pour illustrer ce point, Morgane Jacquet, consultante et formatrice RSE, et invitée de notre webinaire, nous donnait un exemple concret : celui d’Interface, une entreprise française qui a développé une moquette innovante. Il y a quelques années, l’entreprise a décidé de supprimer la colle de ses produits pour améliorer le bien-être de ses collaborateurs. À première vue, cela semble être une simple mesure de santé et de sécurité, mais ce choix a finalement eu des effets bien plus larges.
Ce changement a non seulement amélioré les conditions de travail des collaborateurs en évitant les risques liés à la colle, mais a également réduit les impacts environnementaux négatifs. Moins de colle signifie moins de production, moins de transport et moins de déchets associés à la pose et au retrait de la moquette.
Ils ont par la suite posé un brevet sur cette innovation, ce qui a suscité un grand intérêt, et leur a permis de gagner des parts de marché.
Fort de ce succès, Interface a étendu son approche en s’engageant dans une démarche à visée régénérative, travaillant sur l’ensemble des aspects de la RSE. Cette innovation a ouvert la voie à de nombreuses autres initiatives.
Réduire les risques et les coûts
La démarche RSE va aussi permettre de minimiser les risques d’image, de réputation et des risques juridiques. On réduit aussi les risques liés à la dépendance des matières premières par exemple.
Renforcer la marque et l’attractivité des talents
La démarche RSE permet non seulement de renforcer l’image de marque d’une organisation, mais aussi d’attirer des talents. Les organisations responsables sont perçues comme des employeurs de choix, attirant des collaborateurs motivés et soucieux des enjeux sociétaux.
Qualité et RSE : quels liens ?
Nouvel amendement ISO 9001
Cet amendement a été ajouté, ou sera bientôt intégré, à toutes les normes de système de management. Cet amendement invite les organisations à réfléchir à l’impact du dérèglement climatique sur leur activité au regard de leur système de management.
Dans le cadre de l’ISO 9001, qui est notamment axé sur la satisfaction client, une question se pose : le dérèglement climatique représente-t-il un enjeu pour garantir cette satisfaction ?
Prenons un exemple concret : le réchauffement climatique va entraîner une augmentation des canicules, tant en fréquence qu’en intensité, sur le territoire français. Cela soulève des questions sur la productivité :
- Les cadences de production peuvent-elles être maintenues en période de canicule ?
- L’entreprise sera-t-elle en mesure de répondre à la demande client dans ces conditions ?
Le réchauffement climatique va aussi intensifier les événements météorologiques extrêmes. L’exemple de Porsche illustre bien ce risque. Un de leurs sous-traitants, fabricant d’aluminium, a subi d’importantes inondations, entraînant une incapacité à livrer les volumes prévus. Cotée en bourse, l’entreprise a dû déclarer qu’elle ne pourrait pas approvisionner ses clients comme prévu, ce qui a provoqué une chute de 5 % de sa valeur boursière, les investisseurs craignant un manque de maîtrise de la chaîne d’approvisionnement.
La démarche RSE va donc ouvrir un cadre de réflexion sur l’ensemble de la chaîne de valeur, en intégrant les sept questions centrales et les principes clés de la RSE, les entreprises peuvent :
- Mieux identifier leurs dépendances et vulnérabilités face au climat
- Renforcer la résilience de leur chaîne d’approvisionnement
- Anticiper les attentes des parties prenantes et des clients
Exigences clients / consommateurs
Les consommateurs d’aujourd’hui sont de plus en plus attentifs à l’engagement des entreprises en matière de responsabilité sociétale. Ils exigent plus de transparence et, lorsqu’ils en ont les moyens, privilégient des produits ayant un impact environnemental et social réduit.
Face à ces attentes croissantes, les entreprises doivent se poser plusieurs questions :
- Comment répondre à ces nouvelles exigences ?
- Comment garantir le respect des droits humains et de l’éthique des affaires sur l’ensemble de la chaîne de valeur ?
Les récents scandales liés au travail forcé des Ouïgours, impliquant plusieurs grandes marques, illustrent bien ces enjeux.
Anticipation des risques
L’anticipation des risques est essentielle, qu’il s’agisse de la dépendance aux ressources, du risque réputationnel ou des enjeux éthiques. Pour y faire face, les entreprises doivent être en mesure d’identifier ces risques, d’évaluer leurs partenaires et de mettre en place des mécanismes de contrôle efficaces.
Amélioration continue
Lorsqu’on lance une démarche RSE, il est impossible de tout faire en même temps, ainsi, il faut utiliser les mêmes outils qui sont utilisés pour la démarche d’amélioration continue. Cela permettra de voir quels sont les enjeux pertinents et prioritaires. Puis, dans un second temps, l’organisation va prioriser et piloter sa démarche en termes d’amélioration continue.
3 raisons clés de faire de mettre en place une démarche RSE
Pérennité et compétitivité
La démarche RSE permet de sécuriser l’avenir des organisations en réduisant leurs externalités négatives, voire faire de l’impact positif et régénérer le vivant qui est l’objectif ultime. On est donc bien dans cette idée de pérennisation.
Attentes fortes des clients et des collaborateurs
De plus, comme évoqué, les attentes des clients, consommateurs et collaborateurs évoluent. Une entreprise engagée gagne en attractivité, en crédibilité et en différenciation sur le marché.
Engagement et impact positif
En termes d’engagement, on retrouve des équipes de directions, des comités de direction, qui ont la volonté de contribuer à un futur soutenable pour eux-mêmes et pour les générations futures.
Si vous souhaitez vous doter d’un outil pour vous aider à structurer cette démarche, découvrez PYX4 Improver qui permet entre autres de :
- faciliter les remontées terrain
- gérer les plans d’action
- planifier et réaliser vos audits
Pour obtenir des conseils personnalisés, n’hésitez pas à prendre contact avec nos experts, ils seront ravis de répondre à vos questions.
Contenu co-réalisé avec Morgane Jacquet, consultante et formatrice RSE & QSE pour Blumei.
Image à la Une : Kaster Würth – Unsplash