La mise en place d’une démarche de gestion des risques efficace requiert avant tout une compréhension approfondie du contexte dans lequel elle sera réalisée. Pour y parvenir, il existe différents méthodologies et outils qui permettent de comprendre l’environnement interne et externe de l’entreprise. Dans cet article, nous vous proposons de découvrir comment établir un contexte solide en utilisant des outils, à télécharger gratuitement.
Qu’est-ce que l’établissement du contexte ?
Principes de l’ISO 31000
La norme ISO 31000 est un guide de référence essentiel pour les entreprises qui cherchent à gérer efficacement leurs risques. En effet, elle fournit des principes et des lignes directrices du management des risques, ainsi que des processus à mettre en place au niveau stratégique et opérationnel. En suivant ces principes fondamentaux, les entreprises peuvent mettre en place un management des risques solide et pérenne.
La norme ISO 31000 se compose de trois axes principaux :
- Les principes génériques
- Le cadre organisationnel
- Le processus de management
La première étape à mettre en place pour assurer une gestion des risques efficace, selon la troisième partie de la norme (processus de management) est l’établissement du contexte. Cette étape est essentielle, car elle permet de déterminer les facteurs internes et externes qui peuvent avoir une incidence sur les risques de l’entreprise.
Définition de l’établissement du contexte
Au moment de l’établissement du contexte, l’entreprise effectue un état des lieux exhaustif, tant interne qu’externe, de l’environnement dans lequel elle évolue.
Pour cela, elle se base sur plusieurs critères :
- contractuels
- physiques
- marché
- sociétaux
Cette démarche permet à l’entreprise d’identifier les risques qu’elle subit, mais aussi ceux qu’elle produit. Pour réaliser cette étape, il est ainsi nécessaire de s’appuyer sur des outils et méthodologies pour obtenir une vision complète du contexte dans lequel l’entreprise opère.
Les outils pour mieux comprendre son contexte
Diagnostic stratégique
La matrice SWOT / FFOM
L’analyse SWOT (Strength – Weaknesses – Opportunities – Threats), souvent traduite en français par FFOM (Forces – Faiblesses – Opportunités – Menaces), sert à évaluer la situation actuelle de l’entreprise afin d’établir les enjeux importants. Cette analyse permet de dresser la liste des facteurs internes sur lesquels l’entreprise peut agir, ainsi que des facteurs externes que l’entreprise peut impacter, mais pas contrôler.
Pour faire une bonne analyse SWOT, il est important d’utiliser toutes les sources de données auxquelles l’entreprise a accès. S’il est possible de commencer l’exercice en équipe, nous vous recommandons de préparer le terrain avec des informations déjà disponibles afin de minimiser les pertes de temps.
Ainsi, une fois les données internes et externes collectées, il ne vous reste plus qu’à classer les informations selon leur appartenance.
Pour vous éclairer, nous avons réalisé le SWOT d’une entreprise du secteur informatique.
Diagnostic de l’organisation interne
Modélisation des processus
La modélisation des processus est un outil permettant d’identifier et d’analyser le fonctionnement interne et l’organisation des activités d’une entreprise. Approfondir la connaissance des processus clés est indispensable pour déterminer à quels endroits les efforts doivent être concentrés pour pallier les dysfonctionnements. Le résultat final de la cartographie doit permettre de challenger et d’améliorer le système de management en place.
👉 Conseils pour modéliser ses processus efficacement
Dans le domaine de la gestion des risques, la modélisation des processus est un outil clé pour identifier les points critiques et améliorer la résilience de l’organisation. Parmi les nombreuses options disponibles sur le marché, PYX4 Process se distingue par sa méthodologie Qualigram, qui permet une modélisation simple et accessible à tous.
Avec PYX4 Process, les utilisateurs peuvent rapidement comprendre et visualiser les processus de l’entreprise, ce qui facilite la détection des risques et la mise en place de mesures préventives efficaces.
En outre, cet outil permet de :
- modéliser simplement les processus et gérer les documents métiers,
- valider puis diffuser le référentiel afin de clarifier les rôles et responsabilités de chacun,
- maîtriser les évolutions de ces éléments tout en conservant une réelle cohérence.
Vous souhaitez en savoir plus sur la modélisation des processus ?
Diagnostic de l’environnement
Modèle PESTEL
Le modèle PESTEL a pour objectif d’identifier, de lister des faits qui caractérisent le contexte exogène sociétal de l’organisme et qui ont impacté, ou pourraient le faire, le fonctionnement de l’organisme, favorablement ou défavorablement.
PESTEL est l’acronyme de 6 facteurs :
- Politique : évènements, décisions et orientation politiques qui peuvent avoir un impact sur l’entreprise (politiques fiscales, lois commerciales, réglementations environnementales).
- Économique : Conjoncture économique générale, perspectives de croissance ou de contraction (inflation, taux d’intérêt, croissance économique, tendances de consommation).
- Social : Éléments du climat social, tensions ou apaisement.
- Technologique : Évolution générale des moyens ou technologies utilisés par l’organisme, directement ou indirectement (méthodes de production, tendances de l’industrie).
- Environnement naturel : Évolutions climatiques qui pourraient avoir une incidence sur l’activité de l’organisme.
- Légal : Évolutions du cadre réglementaire et législatif.
Une fois les 6 facteurs déterminés, l’étape suivante consiste à collecter les données, qui peuvent être de nature quantitatives ou qualitatives. Pour collecter ses données, il est possible de s’appuyer sur différentes sources : interviews avec des experts ou des parties-prenantes, des enquêtes préalablement réalisées, des publications, des rapports d’analyse de marché… L’objectif est de rassembler des informations pertinentes et à jour afin d’optimiser cette évaluation externe.
Ensuite, chaque facteur va être analysé en fonction de ses interactions avec les autres. En effet, par exemple, une évolution réglementaire peut avoir un impact sur l’activité économique d’une entreprise ou son environnement social. C’est pour cela qu’identifier les tendances actuelles et futures pour chaque facteur est également important pour éviter de se faire surprendre. Les tendances peuvent alors révéler des opportunités ou des menaces potentielles pour l’entreprise.
À noter : La méthode PESTEL est un processus itératif. Il peut donc être nécessaire de revenir sur certaines étapes pour affiner l’analyse en fonction des nouvelles informations ou retours des parties-prenantes.
Pour vous aider à mettre vos idées au clair, nous vous proposons un exemple d’application de la méthode PESTEL :
Modèle des parties-prenantes
Comme évoqué plus haut, pour percevoir l’ensemble des risques pesant sur une entreprise, il faut avoir une vision globale, non seulement de l’entreprise elle-même, mais aussi des différents environnements au sein desquels elle est immergée (économique, social, technologique, informationnel, juridique, écologique, politique, réglementaire).
Développé aux États-Unis, dans les années 1950, le modèle des parties-prenantes est idéal pour réaliser cet état des lieux général. Les actuels travaux, notamment sur la responsabilité sociétale (dont, par exemple, la norme ISO 26000), se le sont d’ailleurs réappropriés.
Pour vous éclairer, voici un petit schéma explicatif :
L’entreprise est donc représentée au cœur du schéma avec la Direction, les salariés et son environnement physique.
Le premier cercle qui l’entoure est l’environnement contractuel. Sans surprise, nous y retrouvons tous les acteurs ayant un contrat avec l’entreprise : clients, fournisseurs, actionnaires, sous-traitants… L’avantage de cette distinction est que ces parties-prenantes contractuelles sont plutôt simples à identifier et qu’il est possible de les réguler puisque, théoriquement, ce contrat définit les engagements réciproques.
Le second cercle représente l’environnement marché. Dans celui-ci, on retrouve les acteurs ayant une influence indirecte sur le business de l’entreprise. Il s’agit donc des consommateurs, des producteurs de matières premières, des concurrents directs et indirects… Ici, pas de contrats, en conséquence une identification moins aisée, mais tout de même possible.
Le troisième cercle ne se compose pas forcément d’acteurs précisément identifiables, mais plutôt de thématiques globales, potentielles sources de contrainte pour une entreprise. Par exemple, nous pouvons citer le climat social ou politique d’un pays, qui peuvent avoir des effets sur une entreprise.
À noter : Plus une entreprise est importante, plus elle est dépendante de ses environnements les plus lointains.
En conclusion, établir le contexte est une étape cruciale pour la gestion efficace des risques en entreprise. Elle implique d’identifier les facteurs internes et externes qui peuvent influencer la réalisation des objectifs de l’organisation, de comprendre les enjeux liés à ces facteurs, et de déterminer les limites et les contraintes qui encadrent la prise de décision. En établissant un contexte clair, les responsables pourront mieux évaluer les risques et les opportunités, et mettre en place des stratégies adaptées pour atteindre les objectifs de l’entreprise tout en minimisant les impacts négatifs. Si vous souhaitez en savoir plus sur la gestion des risques, nous vous invitons à prendre contact avec nos experts.