La digitalisation est un tournant significatif de notre époque qui permet aux organisations d’optimiser leur fonctionnement. En nous basant sur les résultats de notre enquête Qualité, Performance et Amélioration continue, nous allons aborder la place de la digitalisation en 2024 au sein des organisations, en observant leur niveau de numérisation, les outils employés et la place de l’IA.
La digitalisation : quelle place pour les organisations ?
Niveau de priorisation
Pour environ 42 % des organisations, la digitalisation est soit un projet non prioritaire (24,7 %), soit un projet non abordé (17,4 %). Les raisons ?
- pour 30,5 % d’entre elles, leurs processus ne sont pas assez matures et ne leur permettent pas d’implémenter les outils dans de bonnes conditions
- pour 26,7 % d’entre elles, le service Qualité souhaiterait la prioriser, mais ne bénéficie pas de l’appui nécessaire des autres parties prenantes (Direction, DSI…).
Cependant, pour la majorité des organisations (58 %) la numérisation est soit un projet planifié, soit prioritaire. En effet, avec la multiplication de leurs missions, qui deviennent par ailleurs de plus en plus stratégiques, les Directions Qualité / Amélioration continue / Performance vont devoir continuer de s’outiller, de se moderniser, de se numériser, afin de se dégager du temps pour se concentrer sur les tâches apportant le plus de valeur ajoutée.
Niveau de numérisation
Le niveau de numérisation des services Qualité / Amélioration continue / Performance se caractérise principalement par une approche proactive avec 37,7 % des réponses. Un chiffre similaire à notre précédente édition du Baromètre de la Performance des Organisations 2022. Cette tendance comprend les professionnels qui cherchent à tirer parti des nouveaux outils en étant proactifs dans l’identification et la réponse à leurs problématiques.
En revanche, la proportion de précurseurs en matière de digitalisation est stable et reste assez faible (7,2 %). Elle concerne les organisations les plus matures, où le service Qualité / Amélioration continue / Performance dispose de la légitimité et des moyens lui permettant d’être force de proposition dans l’utilisation d’outils numériques.
Un changement notable apparaît chez les réactifs : leur part, qui était de 45 % en 2022, a chuté à 24,6 % en 2024. Parallèlement, les retardataires sont plus nombreux aujourd’hui (30,5 %) qu’en 2022 (16,7 %).
Il est fort probable que le niveau de digitalisation réel de ces organisations n’ait pas considérablement évolué en quelques années. En revanche, l’avènement de nouvelles technologies comme l’IA a fait si rapidement évoluer l’état de l’art que les professionnels s’auto-évaluent plus en retard que par le passé.
Quels sont les outils ou applicatifs numériques employés par les organisations ?
Principaux logiciels utilisés
Parmi les plus utilisés, le logiciel GED est l’outil phare des services Qualité / Amélioration continue / Performance : les 2/3 en sont équipés et les répondants les jugent plutôt efficaces ou très efficaces dans 62 % des cas.
Des résultats en phase avec les missions des professionnels de la qualité / amélioration continue / performance, qui gèrent bien évidemment la documentation et les processus, mais aussi un certain nombre d’enregistrements comme les incidents / non-conformités, les risques, qu’ils traitent par des plans d’action.
Logiciels qui peinent à convaincre
Un certain nombre de logiciels existent sur le marché, mais certains d’entre eux ne font pas encore l’unanimité :
- les logiciels QHSE sont utilisés dans 30 % des cas, mais sont jugés peu ou pas efficaces dans la moitié des cas
- les logiciels de gestion des risques représentent moins de 50 % de taux de satisfaction. Et pourtant, les risques sont au cœur des préoccupations des professionnels, qui cherchent des solutions innovantes pour gérer ce besoin
- les logiciels BPMS / Low code arrivent en dernière position du taux de satisfaction. Il semblerait que la promesse de ces solutions, de fournir des applications métier parfaitement adaptées au processus / workflow / langage du client sans (ou avec très peu de) de développement, ne soit pas remplie
Les organisations valorisent beaucoup les parties modélisation et optimisation, mais peinent à trouver les moyens pour les phases suivantes. Quand un outil est utilisé pour l’exécution, il n’est exploité que très partiellement, par manque de moyens, et le résultat est souvent déceptif.
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Utilisation de l’IA par les organisations
Si les professionnels de la qualité / amélioration continue / performance sont au fait que ces technologies existent et qu’elles pourraient leur être utiles, ils n’en tirent néanmoins pas profit pour le moment.
Plusieurs freins peuvent expliquer cela :
- le manque de connaissances et de compétences : l’IA est une technologie relativement complexe, qui nécessite des compétences spécifiques
- les investissements en technologie et formation peuvent être importants et l’on sait que le budget des professionnels de la qualité / amélioration continue / performance n’est pas très important
Il est aussi fort probable que la qualité et la disponibilité des données soient insuffisantes dans bon nombre de cas, ce qui freine également l’utilisation de ces technologies.
De plus, bien que ça ne soit pas spécifique au domaine de la qualité / amélioration continue / performance, il existe des interrogations et des zones d’ombre concernant la protection des données.
Impact sur l’activité Qualité / Amélioration continue / Performance
Près de 39 % des professionnels pensent que l’IA va avoir un impact sur leurs activités, car elles s’y prêtent particulièrement. Ils ont bien conscience que l’IA peut être un game changer pour le domaine de la Qualité / Amélioration continue / Performance.
Tandis que 25,5 % des professionnels pensent que oui, l’IA va avoir un impact sur leurs activités, mais dans des proportions moins significatives que d’autres activités.
Les avantages de l’IA
Automatisation des tâches
L’IA peut automatiser les tâches répétitives et chronophages, libérant du temps pour des activités à plus forte valeur ajoutée.
Inspection améliorée
Elle peut procéder à une analyse des défaillances avec une précision supérieure aux inspections humaines.
Optimisation des processus
Les algorithmes ajustent les paramètres de production pour minimiser les défauts et maximiser l’efficacité.
Maintenance prédictive
Elle surveille les équipements et prévoit les maintenances, réduisant les temps d’arrêt.
Analyse prédictive
Elle permet de prévoir les dysfonctionnements avant qu’ils ne surviennent en analysant des données historiques.
Gestion des données
L’IA analyse de grandes quantités de données pour identifier des tendances et découvrir des corrélations pouvant permettre de trouver plus facilement des causes racines par exemple.
Support à la décision
L’IA fournit des recommandations basées sur l’analyse de données pour des décisions éclairées.
Pour conclure, le virage de la digitalisation a été pris même s’il reste du chemin à parcourir. Il y a une marge de progression certaine que les professionnels de la Qualité / Amélioration continue / Performance devront combler. La digitalisation est l’un des grands challenges à relever pour les années à venir, avec des enjeux au niveau du budget et dans le choix des solutions les plus pertinentes pour leurs missions. En bref, les possibilités qu’offre la digitalisation et l’intégration de l’IA sont quasiment illimitées.
Si vous souhaitez vous lancer dans une démarche de digitalisation, nous vous conseillons de vous outiller d’un outil adapté comme PYX4 Process, permettant entre autres de :
- modéliser ses processus
- bénéficier d’un espace de travail collaboratif
- clarifier les rôles
- partager un référentiel commun
Bien qu’il existe de nombreux outils sur le marché, PYX4 Process se distingue en étant le seul à s’appuyer sur la méthodologie Qualigram. Il s’agit d’un langage graphique commun décrivant de manière spécifique les savoir-faire, à tous les niveaux de l’entreprise. Il est reconnu pour sa richesse fonctionnelle, sa simplicité d’utilisation et sa méthodologie intuitive.
Image à la Une : Mariam Soliman – Unsplash