Le contrôle interne est un processus fondamental qui contribue à prévenir les risques, à garantir la conformité et à renforcer la crédibilité de toute entreprise. Il s’agit cependant d’un terme assez large qui, à première vue, peut davantage apparaître comme une contrainte que comme une aide. Pour faire la lumière sur ce terme, nous vous expliquons à quoi correspond le processus de contrôle interne, mais aussi quels sont ses bénéfices.
Qu’est-ce que le contrôle interne ?
Définition du processus de contrôle interne
On pourrait illustrer le processus de contrôle interne par la pensée suivante : “La prévention est meilleure que la guérison”. Elle souligne l’importance de mettre en œuvre tous les moyens nécessaires pour anticiper les défis et assurer une gestion plus proactive des situations complexes afin de minimiser les risques.
Au sein d’une organisation, le contrôle interne est un processus essentiel de la gestion des risques. Il vise à assurer :
- l’efficacité et l’efficience des opérations
- la fiabilité des informations financières
- la conformité aux lois et réglementations
- la sauvegarde des actifs de l’entreprise
Définition du processus de contrôle interne selon la méthode COSO
Le processus de contrôle interne est souvent associé à la méthodologie COSO (Committee Of Sponsoring Organizations of the Treadway Commission), qui est un référentiel pour sa mise en œuvre.
Selon la définition du COSO, le contrôle interne est un processus global qui a pour objectif d’assurer, de manière raisonnable, la réalisation des objectifs :
- stratégiques et opérationnels
- de reporting (interne et externe)
- de conformité (aux lois, règlements et normes)
C’est un processus que l’on considère essentiel au niveau de la gestion des risques car il consolide les mesures de protection pour garantir la continuité des opérations.
Les 5 composantes du processus de contrôle interne
Selon le référentiel du COSO, le processus de contrôle interne repose sur 5 composantes interdépendantes.
L’environnement de contrôle
Il s’agit de l’atmosphère et de la culture de l’organisation, qui doivent promouvoir l’intégrité, l’éthique, la responsabilité et l’engagement envers le contrôle interne. Il englobe la tonalité éthique de l’entreprise, la participation de la Direction, la délégation d’autorité et la responsabilité, ainsi que la politique de recrutement et de développement du personnel.
L’évaluation des risques
Cette composante consiste à identifier, analyser et évaluer les risques auxquels l’organisation est confrontée. Elle permet de déterminer quels risques sont significatifs et de mettre en place des contrôles appropriés pour les atténuer. L’évaluation des risques implique une compréhension approfondie des processus métier, des vulnérabilités et des menaces potentielles.
Les activités de contrôle
Il s’agit des politiques et procédures mises en place pour assurer la réalisation des objectifs de contrôle définis. Les activités de contrôle peuvent prendre différentes formes, telles que des approbations, des autorisations, des vérifications, des réconciliations, des contrôles physiques, des contrôles informatiques. Elles sont conçues pour minimiser les erreurs, les fraudes et les pertes.
L’information et la communication
Cette composante implique la collecte, la génération et la communication des informations nécessaires au fonctionnement efficace du contrôle interne. Cela inclut la diffusion des politiques et des procédures, la communication des objectifs et des responsabilités, ainsi que le partage des informations pertinentes avec les parties prenantes internes et externes.
La surveillance
Elle vise à évaluer en continu l’efficacité des contrôles internes. La surveillance peut prendre la forme de revues périodiques, d’audits internes ou externes, de tests de conformité, de rapports d’incidents, de mesures de performance, etc. Elle permet d’identifier les défaillances potentielles du contrôle interne et de prendre les mesures correctives appropriées.
Les 9 niveaux adaptés
Selon ces 5 composantes, il est possible de décliner le processus de contrôle interne en 9 niveaux :
Les bénéfices du processus de contrôle interne
Réassurance
De manière globale, la mise en place d’un processus de contrôle interne va augmenter l’efficacité de la gestion des risques grâce aux contrôles réguliers destinés à les atténuer. Cela se traduira par une réduction des pertes financières, une meilleure conformité aux normes et, par conséquent, une amélioration de la réputation de l’entreprise.
Satisfaction client
Le contrôle interne permet de surveiller et d’améliorer les processus de production et de prestation de services. Cette démarche se traduit par une amélioration des produits ou services se répercutant de manière positive sur la satisfaction client. En s’assurant que la chaîne de production soit bien exécutée et conforme, le livrable ou le service sera par conséquent de bonne qualité.
Pour conclure, l’approche proactive du contrôle interne permet à l’entreprise de mieux anticiper les changements (tendances, réglementations…). Elle sera donc en mesure de gérer les risques et de saisir les opportunités qui se présentent. Évidemment, il est impossible de tout anticiper, mais le Contrôle Interne lui donnera une certaine agilité et assurera une protection de ses actifs.
Si vous souhaitez d’ores et déjà implémenter une gestion des risques, nous vous invitons à prendre contact avec l’un de nos experts qui pourra vous accompagner dans cette démarche. Vous pouvez aussi découvrir notre solution dédiée :
Contenu co-réalisé avec Fabrice Kaufman, Carrefour des Compétences
Image à la Une : Mae Mu – Unsplash
Contenu de l'article