Depuis quelques années les solutions Cloud tendent à se démocratiser en entreprise. Gain de temps, d’argent, de flexibilité : le cloud a le vent en poupe ! Outre les classiques services de messagerie et d’agenda, ce sont pour leurs applicatifs métiers que de plus en plus d’entreprises font le choix du cloud. Pour de nombreux DSI et experts, il constitue la solution de gestion informatique de demain. Globalliance a fait pour vous la synthèse des chiffres clefs, ainsi qu’un point sur les freins restant à lever pour une démocratisation du cloud.
Adoption des solutions cloud par les entreprises : les derniers chiffres
En France, selon l’étude PAC CloudIndex de Décembre 2014, 3 entreprises sur 10 ont déjà mis en place une stratégie cloud, et 1 sur 2 utilise des services en mode SaaS.
Toujours selon le CloudIndex, 55% des organisations françaises utilisent ce mode de stockage. La maturité des entreprises vis-à-vis de ce dernier ne cesse donc d’augmenter : 43% des décideurs affirment vouloir franchir le pas d’ici 2015.
La récente étude menée par Sage* « Les entreprises de taille moyenne et le cloud » confirme cet attrait et souligne les avantages : les répondants ont déclaré avoir réduit leurs coûts de plus de 25% après avoir déployé une solution dans le cloud. Des chiffres encourageants donc, et une dynamique poussée par les éditeurs de plus en plus nombreux à proposer leurs services sur ce mode de stockage.
Les entreprises développent en masse des services cloud
Les géants du numérique mondial depuis Google jusqu’à SAP, Oracle, Salesforce, etc. proposent déjà leurs applicatifs sur le cloud. Où en sommes-nous en France ?
Selon une étude du CXP, 42% des 100 premiers éditeurs français disposent déjà d’une offre « dans le nuage ». Mais pour les éditeurs traditionnels, la migration n’est pas simple, et ce sont majoritairement des start-ups qui proposent aujourd’hui leurs solutions logicielles sur le cloud. « La transformation est d’une telle ampleur qu’ils sont obligés d’y aller avec prudence », constatait Eric Menard, Directeur en charge des études et de la stratégie à l’AFDEL en Avril 2014. Pourtant l’enjeu est vital, et la transition doit donc se faire, au risque d’être en retard par rapport aux concurrents ou à d’autres pays.
En effet, les clients sont de plus en plus exigeants : les organisations françaises attendent, entre autres, de leurs prestataires des services d’intégration du SaaS avec l’existant (65%), et la personnalisation des applications SaaS (63%). Le virage doit donc être pris rapidement !
D’autant que les bénéfices à terme pour les éditeurs sont nombreux : nouvelles cibles grâce aux tarifs attractifs des applications sur le cloud, ouverture facilitée vers l’international, etc.
Solutions cloud : certains freins restent toutefois à lever !
Côté client, les avantages liés à l’utilisation de solutions logicielles sur le cloud sont nombreux : gains liés aux couts, flexibilité, accessibilité, déploiement simplifié, etc.
Pourtant, de nombreuses craintes demeurent et nombre d’entreprises restent frileuses quant à une adoption de ce mode de stockage. Selon une étude publiée par Akamai, la sécurité demeure la principale préoccupation des répondants (87%). Ils sont également 66 % à se soucier de la performance, et 45 % à s’inquiéter de la fiabilité.
Il existe donc une marge de progression en termes de démocratisation avant que cette solution ne s’impose réellement en France. Pour tenter d’insuffler une confiance dans le cloud computing et développer le marché en France, une partie des acteurs met en place des labels et certifications.
Par exemple, pour pallier le problème de la sécurité, le label Cloud Confidence a été lancé ce mardi 9 Décembre à Paris. Élaboré par l’association éponyme, il regroupe des prestataires de services, des entreprises utilisatrices et des experts indépendants.
Deux éditeurs de logiciels ont déjà été certifiés : Easyvista et Oodrive. Une initiative similaire, Label Cloud, a été lancée en Novembre dernier. Pas moins de 60 entreprises sont déjà candidates pour la première vague de labellisation prévue en 2015. Toutefois, la multiplicité de « labels » pourrait complexifier un marché déjà en proie à une grande confusion.
Jean-Pierre Bayol, Directeur de Digitalplace, admet le risque de cacophonie. Mais pour lui, Cloud Confidence et Label Cloud sont complémentaires :
« Cloud Confidence se focalise sur la sécurité des données, alors que Label Cloud se veut plus global en qualifiant aussi les offres de cloud computing ».
Jean-Pierre Bayol, Directeur de Digitalplace
Les solutions cloud ont donc un bel avenir devant elles, à condition bien sûr que le travail d’ « évangélisation » se poursuive, et porte ses fruits !
Il existe donc une marge de progression en termes de démocratisation avant que cette solution ne s’impose réellement en France.
*Sage a commandité une étude sur les entreprises de taille moyenne (100 à 500 salariés) et le Cloud. L’enquête a été menée auprès de 670 décideurs informatiques, dans 10 pays, en octobre 2014.