Qu’est-ce qu’un coût de non qualité ?
Le terme « Coût de Non Qualité » (CNQ) est aujourd’hui de moins en moins utilisé. Il est peu à peu remplacé par la notion de Coût de la Qualité (CQ) ou plus exactement Coûts d’Obtention de la Qualité (COQ).
Traditionnellement, l’une des demandes faite au directeur Qualité consiste à calculer ces fameux coûts que l’on décompose de la manière suivante :
Coûts d’Obtention de la Qualité (COQ) = Coûts de la Qualité (CQ) + Coûts de Non Qualité (CNQ)
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Les 2 types de coûts de non qualité (CNQ)
Les coûts de non qualité internes
Ces coûts regroupent les frais relatifs à un dysfonctionnement, à la non qualité d’un produit ou d’un service qui ne serait pas conforme au standard ou aux exigences de l’organisation, avant que celui-ci ne quitte l’organisation, c’est-à-dire avant sa livraison au client. Entrent dans cette catégorie les rebuts, les coûts de réparation ou de remplacement de machine défectueuse, etc.
Les coûts de non qualité externes
Ces coûts regroupent aussi les frais relatifs à un produit ou service non conforme au standard, aux exigences qualité mais après qu’il a quitté l’entreprise, c’est-à-dire après sa livraison au client. Entrent dans cette catégorie tous les frais qui auraient pu être évités si le livrable avait satisfait le client. Par exemple le traitement des réclamations client, le remplacement des produits défectueux ainsi que leur réacheminement, les éventuels pénalités et/ou dommages et intérêts, etc.
Les 2 types de coûts de la qualité (CQ)
Les deux types de coûts de la qualité sont les coûts de prévention et les coûts de détection. La somme des coûts de ces deux catégories représente ces fameux coûts de non qualité (CNQ) que l’on considère à juste titre comme la marge supplémentaire qu’il serait possible de dégager si l’organisation réalisait une exécution parfaite, sans aucun dysfonctionnement. Les organisations cherchent tout naturellement à mettre en place un certain nombre de mécanismes visant à réduire ces coûts de non qualité ou CNQ.
Ces mécanismes sont considérés comme les Coûts de la Qualité (CQ) et sont représentés de la façon suivante :
Les coûts de prévention
Ces coûts sont associés aux investissements de tout type (humains comme matériels) engagés pour prévenir et réduire au minimum les dysfonctionnements de l’organisation. Ils incluent notamment les frais de maintien du système qualité, les activités d’assurance qualité mais aussi toutes les formations ayant pour but de limiter le nombre d’anomalies.
Les coûts de détection
Ces coûts sont associés aux dépenses engagées pour vérifier la conformité du produit aux exigences de qualité. Il s’agit en d’autre termes des frais générés par la recherche de la non qualité quelle qu’elle soit. D’identifier les dysfonctionnements internes comme externes. On retrouve dans cette catégorie les coûts des machines de contrôle ou les charges du service Qualité affectées à cette activité de détection, de contrôle.
En conclusion
En additionnant ces 4 types de coût on parvient à calculer le Coût d’Obtention de la Qualité (COQ) qui représente généralement une part non négligeable des charges de l’organisation et que l’on va chercher à minimiser dans un souci d’efficience.
Cette logique sera aussi pertinente à appliquer de manière plus microscopique. Ainsi, pour un dysfonctionnement spécifique, nous tenterons de mettre en relation le coût de non qualité généré au coût nécessaire pour détecter et se prémunir contre ce dysfonctionnement afin de s’assurer que le remède n’est pas plus pénalisant que le mal lui-même.