Baromètre 2024 : un vrai “marqueur”, avec ses confirmations et tournants
Les résultats de cette cinquième édition viennent confirmer et renforcer les tendances 2022, où l’on sentait émerger une extension des missions des responsables Qualité. Une dynamique qui rejoint ce que nous appelons désormais la “Nouvelle Qualité”.
La Qualité, pivot des démarches d’amélioration continue, de prévention et de maîtrise des risques
Un certain nombre de nouvelles missions viennent ainsi s’ajouter aux domaines traditionnels que sont le pilotage des processus et l’approche “qualité de service”.
Les membres de la fonction Qualité sont de plus en plus en charge de la maîtrise des risques, ce qui apparaît beaucoup plus clairement dans les résultats de cette édition.
Les responsables Qualité touchent également à la RSE, voire la traitent. Si le mouvement n’est pas encore très visible de manière quantifiée, le pourcentage de services Qualité “gérant la RSE” ou étant “contributeurs” augmente néanmoins. La tendance est bien à l’intégration des aspects RSE, sinon SST.
Nous assistons globalement à une vraie évolution des fonctions Qualité vers l’amélioration continue, la prévention et la maîtrise des risques. Des résultats particulièrement significatifs, au moment où s’annoncent des valorisations fortes autour de sujets comme la QVCT.
On pouvait se demander, voici encore deux ans, s’il y aurait un lien entre la Qualité et tous ces sujets. Nous avons un début de réponse assez clair : oui, ce sera le cas ! La tendance est là et s’amplifie, même si ça n’est pas encore aussi marqué que pour la maîtrise des risques.
Un tournant dans le lien entre Stratégie et Qualité
Par conséquent, le rôle du responsable Qualité est beaucoup plus reconnu et valorisé au niveau de la Direction. Il ne s’agit pas seulement d’une question de rattachement : la Direction s’appuie désormais sur l’avis du directeur Qualité pour asseoir la conception et le déploiement de la Stratégie.
Méthodes et outils de la Qualité aident à structurer à la fois l’amont et l’aval du parcours stratégique : d’abord, pour écouter les parties prenantes et définir les objectifs, puis pour décliner les plans d’actions processus par processus, département par département et mesurer les résultats.
Plus que d’une évolution significative, nous pouvons quasiment parler d’un tournant, tant le lien Stratégie / Qualité apparaît renforcé dans les tendances actuelles.
Une transversalité portée par les fonctions Qualité
On parle beaucoup de performance globale, en France comme au Canada, avec un regain d’importance accordée à la transversalité. Il semblerait qu’on attende plus que jamais des équipes Qualité que ce soit elles qui apportent cette transversalité au sein des organisations, du fait de leur rôle de catalyseur des énergies et de fédérateur des équipes.
Vers un alignement au niveau de toutes les entreprises
Par ailleurs, il est à noter que les résultats de ce baromètre 2024 dépendent de moins en moins des tailles des entreprises. C’est la première fois que nous percevons une telle convergence de manière aussi forte.
Une donnée plutôt rassurante, qui joue dans le sens de l’alignement ou du partage de certains référentiels, et très encourageante pour l’avenir car elle signifie que les effets du progrès permanent commencent à se faire ressentir dans les différentes structures. Cela réfute en outre totalement l’idée reçue selon laquelle les PME / PMI seraient sur d’autres problématiques.
Le Lean Six Sigma, plébiscité au Canada
Depuis deux ans, les résultats nous montrent que le Canada est beaucoup plus engagé dans le développement du Lean Six Sigma (et donc dans la recherche de la performance) que la France.
Ce mouvement devrait s’étendre dans l’Hexagone au cours des prochaines années. Ceci pour deux raisons :
- Le déploiement grandissant du mouvement de transformation et donc de la recherche de valeur ajoutée (et le Lean Six Sigma apparaît comme un outil assez naturel pour cerner les tâches sans valeur ajoutée).
- L’approche participative du Lean Six Sigma tel qu’il est déployé en France. On est sorti de la vision très “top-down”, encore en vigueur voici quelques années. Aujourd’hui, les ateliers Lean Six Sigma sont participatifs (voire “bottom-up”) et constitués quasi exclusivement d’opérateurs terrain. Il y a désormais un côté plus humain en la matière, inspiré des pratiques canadiennes.
Les nouvelles compétences relationnelles du responsable Qualité
Les connaissances incontournables associées à la fonction Qualité demeurent une vraie exigence (processus, certifications, audit…). Mais il y a aussi une affirmation claire de l’émergence de nouvelles compétences, liées à l’extension du périmètre des missions Qualité, qui deviennent également indispensables, comme : tout ce qui tourne autour de la prévention et de la maîtrise des risques, la RSE, sinon la SST…
Ainsi que les soft skills et les compétences plus humaines et relationnelles, telles que la capacité d’écoute, la dimension de conseil et d’accompagnement (qui prend de plus en plus d’importance), l’animation, la capacité à fédérer, à faire converger des démarches…
On le voit, on le vit – et le baromètre 2024 en donne des mesures quantitatives, qualitatives à la fois nettes, précieuses – la fonction Qualité bouge, change, et connaît un regain de développement sans précédent. Cela implique un engagement renouvelé, des adaptations maîtrisées, de la part des acteurs de la communauté. Voilà un challenge motivant, exigeant, passionnant. Et un défi au quotidien pour l’avenir !
👉 Les résultats complets du Baromètre de la Performance des Organisations 2024
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